Le Conseil d’État a examiné ce jeudi 5 novembre les recours déposés par plusieurs requérants, dont les évêques de France, afin de dénoncer une atteinte à la liberté de culte et permettre la reprise des offices religieux publics. La décision est attendue avant le week-end.
Pendant plus de deux heures l’ensemble des requérants ayant saisi le Conseil d’État en référé-liberté ont été reçus en audience ce jeudi 5 novembre pour dénoncer une atteinte à la liberté de culte et réclamer la reprise des messes publiques. Autour de la table, les représentants d’associations catholiques mais aussi d’évêques, d’abbayes bénédictines et de laïcs, dont les initiateurs d’une pétition en ligne « Pour la messe », qui a déjà recueilli plus de 100.000 signatures. Évêque auxiliaire de Versailles, Mgr Bruno Valentin a assisté à l’audience afin d’être la voix du collège épiscopal.
« J’ai eu le sentiment qu’on nous refaisait le coup du mépris du culte, saison 2 », a réagi auprès d’Aleteia Maître Jérôme Triomphe, avocat de plusieurs requérants, à l’issue de près de deux heures d’échanges d’arguments. « En mai dernier on déconfinait à peu près tout le monde sauf le culte, là on ne reconfine quasiment personne sauf le culte. » En réalité, ce qui a été principalement débattu par les requérants pendant cette audience, ce sont les circonstances sanitaires ainsi que l’absence de tout document scientifique établissant l’existence d’un risque sanitaire particulier dans les lieux de culte. « Les représentants du ministère ont répondu que cela allait de soit, qu’à la messe on était souvent debout, qu’on chantait et donc que cela faisait des gouttelettes, que le prêtre ne se désinfecte pas les mains entre chaque hostie distribuée », énumère Maître Henri de Beauregard qui a lui-même déposé deux référés dont un au nom des initiateurs de la pétition en ligne « Pour la messe ».