Ils ont une vingtaine d’années et se battent bec et ongles, avec toutes les ressources des réseaux sociaux, pour obtenir le retour du culte en public. Une ardeur et un militantisme nouveaux qui fédèrent de nombreuses personnes.
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Une autre initiative lancée par deux jeunes, Jean-Benoît Harel, étudiant en droit, et Geneviève Chotard, 22 ans, vient de réaliser une performance étonnante. En une semaine ils ont réussi à réunir plus de 103.000 signatures sur le site pourlamesse.fr, sous la forme d’une pétition adressée au président de la République. Leur objectif était d’arriver à 100.000 signatures.
Aucune agressivité dans la lettre ouverte qu’ils écrivent à Emmanuel Macron. Ces jeunes cathos expliquent simplement pourquoi la messe n’est pas accessoire pour eux mais vitale au contraire. C’était dans la foulée de l’attentat commis dans une basilique à Nice.
«Laissez-nous la messe !»
«À l’heure où les catholiques de ce pays sont pris pour cibles, nous voulons enterrer nos morts, baptiser nos enfants, accompagner nos malades, entourer nos prêtres (…) Nous refusons de laisser la peur gagner. Nous voulons transmettre cet héritage vivant. Nous voulons faire vivre notre foi. Nous voulons nous réconforter, nous retrouver, ensemble, pour nous rassurer, et faire face à la barbarie. Nous voulons chanter, implorer, espérer, célébrer. Alors, s’il vous plaît: laissez-nous la messe!»
Ils ajoutent: «Pour beaucoup d’entre nous, elle est un ressourcement indispensable, une sève. Pour les plus éprouvés, les plus fragiles, elle est un soutien irremplaçable. Pour tous, elle est une liberté. Elle doit le rester. Parce que l’Église vous a donné tous les gages d’un respect scrupuleux des gestes barrières, parce que vous devez être garant de la liberté de culte, Monsieur le Président, nous vous le demandons solennellement: laissez-nous la messe!»